
Le grès, terre d'émotions

Le grès est une argile particulière ; la porcelaine et la faïence sont d’autres formes d’argiles.
L’intérêt du grès est double.
D’abord, comme il cuit en haute température (1240 / 1280°C), il vitrifie. Composé en grande partie de silice, comme le verre, le grès se transforme et durcit de plus en plus au fur et à mesure de la montée en température. En fin de cuisson, il est « fermé » et donc imperméable. On pourrait le garder tel quel. Mais la matière brute reste toujours rugueuse donc on l’émaille pour en rendre la surface lisse et facile d’entretien. L’infinie diversité des émaux, la technique d’application, l’équilibre laissé entre terre brute et terre émaillée sur l’objet… l’acte créateur est à la fois tenu par la terre utilisée et radicalement libre tant les possibilités de formes et de couleurs sont immenses.
C’est aussi une matière très malléable qui se prête à toutes les techniques : modelage à la main, taille, tournage, assemblage de plaques… Elle se plie de ce fait à tous les désirs du potier, à son besoin d’ancrage en utilisant des procédés longuement éprouvés autant qu’à son envie de créer en multipliant les expériences et en jouant avec toutes les composantes.

Terre rouge
Terre d'inspiration, elle ouvre sur des réminiscences d'Orient et d'ailleurs...
Elle rappelle les théïères de Chine et les plats à Tajine du Maroc. Elle se fait invitation au voyage et source d'inspiration culinaire.

Terre blanche
Terre des explorations, elle se prête à toutes les couleurs, à toutes les envies.
J'aime la tourner et la modeler, les mains courent à sa surface libérant l'esprit et l'invitant à oser, à imaginer.
Elle se fait terre de méditation et d'ancrage.

Terre noire
Terre d'expression, elle offre au geste toute une palette de textures à laisser vibrer.
La trace la plus infime est sublimée par les jeux de lumières. La couleur à sa surface la fait chanter ou murmurer selon les mouvements de l'âme.