Le Raku
Célébrer l'imprévisible et le moment présent
Le raku, né au XVIème siècle, nous vient de Corée puis du Japon. Il est intimement lié à la cérémonie du thé dont le cœur est le bol (chawan).
Cette cérémonie est un rituel profondément contemplatif et spirituel, qui met l'accent sur la simplicité, la tranquillité et la présence dans l'instant.

Une invitation à la méditation et à la contemplation
Ancré dans l'acceptation intime des aléas du présent et de l'éphémère, le raku invite à apprécier pleinement le moment qui est.
Il nous éveille à une philosophie pleine de sagesse : chercher la beauté dans la simplicité, dans les aspects les plus humbles et les plus transitoires de notre existence.
Le terme "Raku" peut se traduire par "joie", "bonheur" ou "aisance". Il ouvre sur le mouvement et la fluidité et nous rappelle qu'il est vain de fuir les orages mais qu'il est préférable d'apprendre à danser sous la pluie !
Le Raku est l'art de la spontanéité et de l'acceptation de l'imperfection.
Les pièces Raku sont souvent irrégulières, avec des formes organiques et des surfaces texturées. Cela reflète l'âme du wabi-sabi, qui célèbre la beauté des choses imparfaites, éphémères et incomplètes.
Les craquelures, les variations de couleur et les imperfections sont non seulement acceptées mais recherchées comme des éléments esthétiques essentiels.
La technique du Raku implique une interaction directe avec les éléments naturels : terre, feu, air et eau.
Cette interaction souligne l'importance de la connexion avec la nature et l'acceptation de l'imprévu et de l'incontrôlable.
La cuisson particulière des pièces provoque des effets imprévisibles de réduction et d'oxydation sur les émaux.